Les lentilles sclérales se sont imposées ces dernières années car elles bougent très peu une fois posées sur l’œil. Leur secret tient à leur mode d’appui : elles se placent sur la sclère, la partie blanche de l’œil, et non sur la cornée comme les lentilles classiques. Cette zone est plus large et plus stable, ce qui limite les déplacements et les frottements. Les modèles récents, comme la lentille sclérale OneFit présentée sur dencott.com, montrent à quel point cette technologie peut améliorer la vue et le confort dans la durée. Pour de nombreux utilisateurs, cette stabilité change franchement la vie en redonnant une vision nette et un port plus agréable.

Comment la conception des lentilles sclérales assure une bonne tenue ?

Un diamètre plus large qui limite les mouvements

Les lentilles sclérales mesurent généralement entre 14 et 24 mm, soit davantage qu’une lentille classique. Cette grande taille lui permet de s’appuyer sur la sclère, une zone large et peu mobile. Comme la surface d’appui est plus étendue, la lentille bouge beaucoup moins et les points de pression sont réduits.

Une forme pensée pour épouser la forme de l’œil

La plupart des lentilles sclérales sont conçues avec plusieurs courbures. Cela leur permet de suivre au mieux la forme réelle de l’œil, qui n’est pas parfaitement ronde. Certains modèles, comme les lentilles Boston Scleral, ont une courbure inversée pour créer l’espace nécessaire au réservoir lacrymal, en assurant également une bonne tenue. L’objectif n’est pas d’être “aérodynamique”, mais simplement d’obtenir un appui régulier et stable sur la sclère.

Des matériaux rigides mais respirants

Les lentilles sclérales sont fabriquées dans des matériaux rigides et très perméables à l’oxygène (rigid gas permeable, RGP). Contrairement aux lentilles souples, elles ne contiennent pas de silicone-hydrogel. Leur rigidité est importante pour conserver la forme de la lentille, donc sa stabilité.
Leur surface reste toutefois bien mouillée par les larmes, ce qui améliore le confort et la tenue tout au long de la journée.

Une zone d’appui personnalisée

La stabilité dépend aussi de la zone d’atterrissage sclérale, c’est-à-dire la partie de la lentille qui touche la sclère. Cette zone est ajustée par le praticien selon la forme réelle de l’œil, mesurée avec des outils d’imagerie.
Un bon ajustement évite les points de pression, assure une tenue uniforme et garantit que la lentille reste centrée dans la durée.

Un profil ajusté pour rester bien en place

L’épaisseur de la lentille n’est pas uniforme : le centre est plus fin pour laisser passer l’oxygène, les bords sont un peu plus épais pour garantir la tenue. Ce léger dégradé d’épaisseur contribue au maintien de la lentille sans créer d’inconfort.

Pourquoi une lentille sclérale tient-elle bien sur l’œil ?

Le rôle du film lacrymal sous la lentille

Une lentille sclérale s’appuie sur un petit réservoir de larmes entre la cornée et la face interne de la lentille. Cette fine couche liquide agit un peu comme un “coussin” et contribue à la tenue, grâce aux forces naturelles d’adhérence entre la lentille et les larmes.
Ce n’est pas une ventouse : la lentille reste en place surtout parce qu’elle s’appuie sur une zone large et stable, pas grâce à une aspiration.

Un léger effet d’adhérence, mais contrôlé

Lorsqu’elle est bien ajustée, la lentille sclérale génère un maintien léger lié à la forme de la zone d’appui sur la sclère. Cela peut donner une impression d’effet ventouse, mais il reste faible et maîtrisé — il ne doit jamais provoquer de gêne ou empêcher l’enlèvement.
Les fabricants spécialisés travaillent surtout sur la forme et la régularité de la zone d’appui, car c’est cela qui influence vraiment la stabilité.

Une bonne mouillabilité pour éviter les glissements

Les matériaux rigides perméables à l’oxygène (RGP) utilisés pour les lentilles sclérales se mouillent avec les larmes. Cette bonne mouillabilité empêche les micro-glissements et aide la lentille à rester centrée.
C’est la qualité du matériau et parfois des traitements de surface qui assurent cette stabilité quotidienne.

Une pression bien répartie

Comme la lentille s’appuie sur une large zone de sclère, la pression exercée est mieux répartie que pour une lentille cornéenne classique. Cela limite les mouvements involontaires et permet à la lentille de rester stable même lors de clignements ou de mouvements rapides de l’œil.
Si la lentille est déplacée (par exemple en frottant la paupière), elle revient naturellement à sa position d’équilibre grâce à sa forme rigide et à la régularité de son appui.

Lentilles sclérales : pourquoi elles bougent moins ?

Elles frottent moins sous la paupière

Avec une lentille classique, la paupière touche la lentille à chaque clignement, ce qui peut provoquer des petits déplacements et parfois des irritations.
La lentille sclérale, elle, glisse beaucoup moins car elle s’appuie plus loin sur la sclère, et l’espace rempli de larmes sous la lentille agit comme un “coussin”. Résultat : moins de frottement, moins de bougeotte, et souvent un meilleur confort.

Des lentilles qui restent stables même quand l’œil bouge

Les lentilles cornéennes suivent chaque mouvement de l’œil et peuvent se décentrer, surtout en cas de cornée irrégulière.
Les lentilles sclérales, plus grandes et rigides, bougent très peu. Elles conservent leur position même lors de clignements rapides ou de mouvements brusques, ce qui est rassurant pour les personnes actives ou sportives.

Elles tournent très peu, idéal pour l’astigmatisme

Pour corriger un astigmatisme, la lentille doit rester orientée dans le bon angle.
Les lentilles toriques sclérales sont connues pour très bien garder leur orientation. Comme elles s’appuient sur une zone stable, elles ne tournent presque pas.
Cela donne une vision plus régulière qu’avec certaines lentilles toriques classiques, surtout si la cornée est irrégulière.

Elles se recentrent d’elles-mêmes

Une lentille cornéenne peut facilement se décaler, voire sortir de son axe en cas de sécheresse ou de frottements répétés.
Une lentille sclérale, bien ajustée, revient toute seule à sa place grâce à sa forme rigide et à son appui large sur la sclère. Elle ne peut pas non plus “se superposer” à une autre lentille, un scénario qui peut arriver avec les lentilles classiques.

Coefficient de friction réduit avec la paupière supérieure

Le coefficient de friction entre les lentilles sclérales et la paupière supérieure est réduit comparé aux lentilles cornéennes. Cette diminution résulte principalement de la forme élargie qui répartit les forces de contact sur une surface plus importante. La lubrification naturelle assurée par le réservoir lacrymal amplifie cet effet en créant une interface quasi-fluide.

Cette réduction du frottement donne à la lentille une plus grande stabilité lors du clignement et une diminution de l’irritation palpébrale. Les patients rapportent une sensation de confort prolongée, même après de longues heures de port.

Résistance aux mouvements de clignement et microsaccades oculaires

La résistance des lentilles sclérales aux perturbations mécaniques distingue ces dispositifs des options conventionnelles. Leur masse plus importante et leur répartition d’inertie optimisée leur confèrent une stabilité inertielle remarquable. Les microsaccades oculaires, qui déstabilisent fréquemment les lentilles cornéennes, n’affectent que marginalement les lentilles sclérales. Cette résistance mécanique se manifeste lors d’activités dynamiques ou sportives.

Centrage automatique et élimination du décentrement lens-on-lens

Le centrage automatique des lentilles sclérales résulte de leur conception biomécanique intelligente. Les forces physiques naturelles tendent à repositionner spontanément la lentille dans sa position optimale, éliminant les problèmes de décentrement chroniques des lentilles cornéennes. Ce mécanisme d’autorégulation fonctionne comme un système gyroscopique miniaturisé.

L’élimination du phénomène de « lens-on-lens », où une lentille cornéenne peut se superposer à une autre, est un vrai avantage sécuritaire. Cette impossibilité physique, due à la géométrie sclérale, simplifie l’utilisation et élimine les risques associés à ce type d’incident.

Dans quels cas la stabilité d’une lentille sclérale est indispensable ?

Certaines situations nécessitent une lentille qui bouge le moins possible. C’est là que les lentilles sclérales font vraiment la différence.

Kératocône et cornées très irrégulières

Quand la cornée est déformée (kératocône, traumatismes, post-opération), les lentilles classiques se décentrent facilement ou deviennent inconfortables.
La lentille sclérale, en créant une surface régulière au-dessus de la cornée, apporte une vision stable et un meilleur confort au quotidien.

Sécheresse oculaire sévère

Dans des cas comme le syndrome de Gougerot-Sjögren, la cornée manque cruellement d’hydratation.
Le réservoir de larmes sous la lentille sclérale maintient une humidité constante, ce qui apaise les douleurs et stabilise la vision.

Après une greffe de cornée

Les greffes peuvent laisser des irrégularités qui rendent difficiles les autres solutions de contactologie.
Une lentille sclérale protège le greffon et crée une surface optique régulière sans appuyer sur la zone fragile.

Certaines dystrophies cornéennes

Dans des maladies comme la dystrophie de Fuchs, la lentille sclérale sert à la fois à protéger la cornée et à améliorer la vision, ce qui aide à conserver un confort visuel durable.

Aniridie et iris prothétiques

En cas d’absence partielle ou totale d’iris, les lentilles sclérales peuvent maintenir en place un iris peint. Leur stabilité réduit l’éblouissement et améliore l’esthétique.

Les lentilles sclérales doivent leur stabilité à leur taille, leur rigidité et leur appui sur la sclère. Cette tenue remarquable en fait une solution de choix pour les yeux sensibles, irréguliers ou très secs, là où les lentilles classiques peinent à rester centrées. Pour beaucoup de patients, elles améliorent la stabilité de la vue, le confort de port et la qualité de vie au quotidien.